mercredi 9 juin 2010

Les lieux de mémoire des deux guerrres mondiales

Le Struthof

Le compte rendu de Lauriane Fouesnant, 1ère ES 3


Si nous devions caractériser le XX ème siècle, peut-être retiendrions-nous un siècle placé sous le signe du progrès, de désenclavement du monde et de la mondialisation.

Mais surtout, nous parlerions des 2 guerres qui ont marqué ce siècle.

Bien sûr il y en a eu d'autres, mais ces deux guerres ont été telles que le monde n'en avait jamais connu auparavant, telles que de nouveaux termes ont été forgés pour les qualifier : guerre totale, guerre mondiale...

Nous sommes aujourd'hui en 2010, et tous les anciens combattants de la 1ère guerre mondiale ont disparu. Il reste encore des témoins de la 2ème mais d'ici à quelques décennies, ils seront morts eux aussi. Nous ne devons pour autant jamais oublier ces traumatismes, ces destructions, ces vies humaines sacrifiées.

C'est pourquoi, dans le cadre des différents lieux de mémoire visités à l'occasion de notre voyage en Alsace-Lorraine, il nous a été demandé de perpétuer cette mémoire, de rendre hommage à un haut lieu de commémoration. J'ai choisi d'écrire en souvenir des déportés du camp de concentration KL-Natzweiler, situé au lieu-dit le ''Struthof''.

Nous sommes partis en voyage pédagogique en Alsace-Lorraine le mardi 6 avril pour revenir le vendredi 9 avril 2010 au soir.

Cet après-midi du jeudi 8 avril était consacré à la visite du camp KL-Natzweiler.

Nous y arrivâmes en bus, après avoir parcouru les quelques kilomètres tout en virage qui nous y menaient, à 800m d'altitude dans les montagnes boisées du Jura. Nous apprîmes un peu plus tard que les déportés devaient le plus souvent monter à pied, par tous les temps.

Nous commençons en premier lieu par nous rendre au Centre européen du résistant déporté, en préambule à notre visite du camp. C'est un grand bâtiment noir, couleur de circonstances...

Puis nous nous sommes avancés vers l'entrée du camp, dont la porte, imposante avec ses poutres de bois croisées, ses portes grillagées et son nom accroché au sommet, nous impose le silence.

Après d'autres groupes, nous entrons avec beaucoup d'émotion dans ce lieu chargé d'histoire.

Nous découvrons alors l'intérieur du camp. Le terrain s'étend tout en hauteur, en succession de plateaux les uns au dessus des autres. Ce qui m'a surprise en premier lieu est l'épaisseur des grillages et des barbelés qui séparaient les déportés de la liberté. Il y a une sorte de no man's land entre ces deux hauteurs de clôture, qui semblent infranchissables.

Plusieurs années après la libération du camp, la plupart des bâtiments furent rasés en 1954, en raison tout d'abord du mauvais état des baraques et afin de transformer ce camp en haut-lieu de mémoire. Cette décision fut prise par l'État Français dès 1949 et bien sûr approuvée par les associations d'anciens déportés du KL-Natzweiler.

Seul camp de concentration sur le sol français, il était du devoir de tous de conserver ce lieu en souvenir des victimes, mais aussi de ce passé que nous préférerions tous oublier. Les baraques rasées sont matérialisées par des pierres et des stèles. C'est pourquoi nous ne voyons que très peu de bâtiments. Quelques blocs ont été conservés, comme celui du four crématoire ou celui abritant les cellules de détention.

Nous nous dirigeons d'abord vers le premier plateau où ne se trouvent plus que des ruines. C'est une visite libre, nous n'avons pas de guide. C'est pourquoi nous nous rassemblons auprès de notre professeur d'histoire qui, près d'une potence, embrasse le camp du regard.

Nous restons tous silencieux à côté de ce premier vestige que nous rencontrons, témoin des atrocités perpétrées ici.

Notre professeur nous indique un chemin, que l'inclinaison du camp rend très pentu et nous explique que les déportés étaient obligés de le descendre et surtout de le monter plusieurs fois par jour pour accéder au premier plateau où se faisait l'appel; et ce, alors qu'ils étaient rongés par la faim, l'épuisement et pour beaucoup, la maladie.

Je n'ose à peine fouler ce sol, marqué par tant de souffrances, comme si je profanais un lieu sacré.

Nous descendons vers les baraques qui se visitent.

Nous commençons par celui du four crématoire, impossible à ignorer du fait de la longue cheminée qui sort du bâtiment.

A ce moment, un autre groupe de visiteurs choisit de faire de même. Une file se forma et ce fut la bousculade pour arriver dans les différentes pièces.

Quelle indécence et quel manque de respect!

Dans la première pièce, bien qu'attentive à mes émotions, la vue du four crématoire me fait frissonner et me laisse muette d'horreur. Il s'agit d'un compartiment de métal peint en noir et surmonté d'une multitude de tuyaux. L'intérieur est minuscule et noirci, preuve, s'il en est, de son utilisation si funeste. Son étroitesse est telle que je demande comment les corps pouvaient être introduits dedans, avant de me rappeler avec effroi le poids et la corpulence des déportés... Des fleurs sont déposées à côté et même à l'intérieur, symbole de compassion et d'honneur à la mémoire des morts.

Je continue à avancer et pénètre dans un couloir dont certaines pièces sont fermées et munies seulement de fenêtres. Je regarde à travers l'une d'elle et vit des urnes: la plaque précise qu'elles contiennent les cendres de certains déportés brûlés. Leurs noms y sont inscrits et certaines familles pouvaient les récupérer. Mais pouvaient-elles être sûres que c'étaient bien les cendres du défunt parent? Qu'importe suis-je tentée de dire, l'important n'est-ce pas la signification de ces urnes, à l'instar de tout le camp? Le souvenir, la promesse de ne jamais oublier.

Nous voyons d'autres vestiges, tels que la pièce enfermant la table de dissection et d'opération, car le camp abritait également les expériences pseudo-médicales de professeurs allemands, qui testaient des produits, des théories, les effets de différentes maladie sur les déportés.

Une horreur parmi les horreurs.

Lorsque nous entrons dans le bloc cellulaire, la première chose que nous découvrons est le chevalet de bastonnade sur lequel les prisonniers étaient attachés puis battus à l'aide de nerf de bœuf. Le chevalet n'est pas une reproduction et je peux presque deviner les traces de sang devenues indélébiles. Ça me glace le sang.

Puis, notre professeur d'histoire nous montre les cellules dans lesquelles étaient entassés jusqu'à 18 déportés. Mais le plus frappant et le plus terrible sont les petits niches percées dans les murs qui étaient destinées à accueillir les condamnés à mort. Elles ne sont pas assez larges pour que l'on puisse s'assoir et pas assez hautes pour pouvoir se lever. Les hommes étaient obligés de rester prostrés, ni vraiment assis ni vraiment debout pendant plusieurs jours. Je ne réussis pas à m'imaginer la souffrance, je n'arrive même pas à envisager qu'un être humain puisse être enfermé à l'intérieur. Ce n'est pas croyable, pas concevable.

Les Alliés non plus n'avaient pas cru cela possible, lorsque, au milieu de la guerre, des rescapés de camps leur en avaient fait la description. Pourtant, au fur et à mesure des libérations et des récits des survivants, l'insupportable réalité avait pris corps, ne devant jamais être oubliée.

Tous ces camps, transformés par la suite en hauts lieux de mémoire, sont aujourd'hui les garants du souvenir de l'impensable qu'on eut cru ne jamais pouvoir se produire.

Il nous reste à visiter le musée du camp. C'est encore pour moi beaucoup d'émotion de lire tous ces noms, de voir tous ces visages, très jeunes parfois, de prisonniers morts au KL-Natzweiler, déportés pour leurs idées, leur morphologie, leur religion, leur orientation sexuelle, leurs combats... Bref toutes les différences qui font l'unicité de chaque homme.

Je me permets de citer Albert Jacquard, que j'ai rencontré le 30 avril 2010 lorsqu'il est venu baptiser de son nom l'amphithéâtre de notre lycée: ''L'apport d'autrui est d'autant plus riche que la différence avec soi-même est plus grande.''

Les descriptions détaillées des horreurs subies, de la violence et de la souffrance endurées, du processus de déshumanisation mis en place, de la cruauté des oppresseurs, de leur imagination sans limite quand il s'agissait de tuer et de torturer sont appuyées de photos qui à elles seules suffisent à hanter les rêves de la personne la plus endurcie, à briser le cœur le plus insensible.

Ces photos représentent souvent des déportés, tellement maigres que les os saillaient de toutes parts, ou des corps empilés que des tracteurs se chargeaient de pousser dans des fosses communes.

Je me sens oppressée dans cette pièce, au milieu de tant d'inhumanité.

Je ne jette qu'un regard furtif aux images, suffisant cependant pour les graver à jamais dans ma mémoire.

J'ai hâte de sortir, de retrouver la légèreté, l'insouciance de l'adolescence dans notre pays libre, comme pour échapper à un cauchemar.

J'avais bien sûr déjà entendu parler des atrocités des camps de concentration et des nazis; j'avais déjà vu des films et quelques photos mais se retrouver dans un vrai camp, dans de vrais bâtiments, dont les murs ont abrité ces souffrances et devant les instruments qui y ont participé a été un bouleversant voyage dans ce que l'humain renferme de plus mauvais, de plus abject.

Il est pour moi inconcevable et terrible de penser que tant de gens sont morts à cause de cette idéologie nazie hiérarchisant les hommes entre eux: suprématie de certains sur les autres, racisme, antisémitisme, négation de l'autre de part sa différence, eugénisme...

Toutes ces idées habilement distillées dans l'esprit d'un peuple, et imprégnant certains jusqu'à les pousser à commettre les pires abominations.

Si aujourd'hui ces lieux de mémoire existent, c'est dans le but de perpétuer le souvenir des victimes mais aussi de dénoncer cette idéologie, pour empêcher que jamais traumatismes pareils ne viennent à se reproduire.

On ne doit pas cependant se laisser enfermer par le passé, mais s'appuyer sur l'histoire pour aller de l'avant et créer un monde meilleur.

En témoigne la poignée de main entre François Mitterrand et Helmut Kohl, le 22 septembre 1984 devant le mémorial de Verdun, symbole de la réconciliation franco-allemande, ainsi que la création de l'Union Européenne dont la France et l'Allemagne furent les instigatrices.



Le compte-rendu d'une autre élève de 1ère ES 3

Jeudi 8 avril 2010, après plusieurs visites de monuments commémoratifs faits les jours précédents, nous nous sommes rendus sur le site historique du camp de concentration alsacien, le Struthof.

Nous avons commencé cette visite par celle du Centre européen et de son musée. Ce dernier, ouvert depuis la fin de l’année 2005 et construit en tant que lieu d’information et de réflexion, est aussi un « avant goût » de la visite du camp lui-même. Il est divisé en deux parties, la première, qui est le hall, nous présente, à l’aide de cartes, de bornes et d’objets témoins, la triste réalité du système nazi et de plusieurs camp de concentrations. A travers ces vitrines, nous avons pu apprendre l’origine de chaque camp, le déroulement de l’arrivée, de la journée et du travail des déportés, la mort, le bilan chiffré, les procès ainsi que la mémoire. En bref, l’histoire de chacun... A la fin de cette première visite, notre gorge, du moins la mienne, a commencé à se serrer. Et c’est avec émotion que l’on a continué la visite dans la deuxième partie du centre…

Cette deuxième partie, est en fait un musée aménagé au sous-sol (ce qui créé une ambiance tout à fait appropriée au sujet). Il est organisé de façon chronologique tout autour de la pièce, et retrace toute l’histoire du nazisme. Sa montée au pouvoir, sa propagande, son occupation en France, la collaboration franco-allemande, ses actions (ou plutôt ses horreurs), les combats menés à son encontre puis enfin sa chute… Les nombreuses photos qui illustrent toute l’histoire, vous transportent en même temps. Elles vous exposent aussi bien l’horreur de toutes les tortures subies par de simples humains comme vous et moi, que la joie de la libération qui n’était plus espérée… A travers cette seconde visite, ma gorge s’est encore plus resserrée. Surtout devant les vidéos de nombreuses victimes, amaigries, leur regard vide et sans espoir… Le plus dur à sans aucun doute été de voir celles de très jeunes enfants innocents, qui ne devaient certainement pas comprendre ce qui se passaient. Devant cette horrible réalité, mon ventre a commencé à se serrer, plusieurs questions ont traversé mon esprit : pourquoi autant de haine ? Pourquoi eux ? Comment avons-nous pu accepter ça ? Et même collaborer à l’exploitation et l’extermination de personnes exactement comme nous ? Dans quel but ? Malheureusement toutes ces questions me sont restées sans réponses. Plus j’avançais, plus j’apprenais et je « voyais » la réalité, plus ma gorge se serrait. A un certain moment, un sentiment m’a envahit, un sentiment auquel je ne m’attendais vraiment pas. Je m’étais pourtant bien préparé avant cette sortie scolaire, je m’attendais à craquer devant certaine images… Mais non, non pas que je n’en avais pas envie, mais les larmes sont restée intérieures. A la place, j’ai ressentis de la haine, de la haine envers toutes ces personnes responsables de ces crimes, de la haine envers celles qui n’ont au contraire, rien fait pour empêcher ou arrêter ça, envers celles qui ne se sentaient peut être pas assez concernées… Pourtant, j’ai beau ne pas avoir connu cette horreur, j’ai beau être consciente que c’était « plus facile a dire qu’à faire », je n’arrive pas a comprendre comment l’on peut laisser faire tout ce mal autour de nous, comment l’on peut se lever chaque matin se regarder en face et mener sa petite vie tranquille alors qu’à côté, juste à côté de nous, des milliers et milliers de personnes sont torturées et tuées injustement… C’est avec ce sentiment étrange donc que j’ai fini la visite du sous-sol, la gorge serrée.

Et nous nous sommes, alors tous dirigés vers le camp. En marchant vers l’entrée, je n’ai pu m’empêcher de penser à ces milliers de déportés qui n’y allaient pas en tant que simples visiteurs, mais qui, eux, n’en sont, pour une grande partie, jamais sortis… C’est là que je me suis dis qu’il ne fallait surtout pas oublier la chance que nous connaissons tous aujourd’hui, la chance d’être « libre »… Nous sommes donc rentrés à l’intérieur du Struthof, et je ne cacherais pas, que le simple fait de franchir cette énorme porte de barbelés, qui est la seule entrée et sortie du camp m’a fait réellement froid dans le dos. Comment les SS trouvaient-ils assez de force, voir de haine pour enfermer des innocents dans un endroit aussi affreux ? Une des nombreuses questions qui me restent sans réponse… Nous avons fait le tour du camp, quasiment sans aucun mot. Imaginer les victimes entassées dans les baraquements, luttant tant bien que mal contre toutes tortures (fatigue, faim, punitions, violences…) en ignorant totalement si elles survivront le lendemain c’est révélé assez difficile. Les exposer à un paysage tel que celui que l’emplacement du camp donnait, devait être une torture insupportable, la liberté leur tend les bras, mais ils ont même l’interdiction d’y penser sous peine d’être fusillé… Le fait que le camp est été vidé et rénové, enlève quelque peu l’émotion que je m’attendais à avoir. En revanche, les quatre baraquements reconstitués et les objets témoins et en particulier le four crématoire ne m’ont pas laissé indifférente. Mais je pense que ce qui m’a le plus touché a été le petit musée installé à l’intérieur d’un des baraquements. Chaque détail était expliqué, les expérimentations médicales faites sur les déportés eux-mêmes, les maladies, les punitions, les combats de certains résistants… La vie du camp nous est tellement bien expliquée que, même si l’on ne peut que l’imaginer, on semble la « connaître » en quelque sorte.

La visite s’achevait lorsque l’un de mes camarades m’a parlé de l’ordinateur dans lequel nous pouvions rechercher les prisonniers des camps. Mon grand-père maternel étant d’origine polonaise, je me suis donc précipité dessus, j’ai tapé son nom de famille en espérant qu’aucun résultat ne soit trouvé. Malheureusement deux noms s’affichèrent avec la bonne orthographe, la boule au ventre que j’avais au ventre devint alors plus forte et ma gorge se serra totalement. Je savais d’avance que de la famille avait été victime du nazisme, mais je n’étais pa
s du tout certaine que les deux « Marcinkowski » qui étaient apparus sur l’écran en fassent partie. J’ai donc achevé cette visite, dans l’ignorance, mais cela avait très clairement jeté un froid en plus sur moi…

Après cette triste visite, nous sommes repartis à nos habitudes, avec l’ignorance en moins. Je pense sincèrement que conserver de tels souvenir est très important, afin que rien ne soit oublié, que tout le monde sache les horreurs qui se sont passées, que nous avons laissé se passer.

On dit souvent que l’on apprend de ses erreurs, commençons donc par les reconnaître pour que nous puissions avancer sans que cela ne se reproduise…




Verdun

Compte-rendu de Yann Delplanque, 1ère ES 3

Voilà maintenant déjà plus de quatre-vingts-dix ans que la "Grande Guerre", renommée plus tard par les historiens la Première Guerre Mondiale, est terminée. Pourtant, le traumatisme est toujours présent et je pense notamment à mes arrière-grand-pères qui sont, pour moi, «morts pour la France» quoiqu'en disent les documents officiels.

En effet, mon arrière-grand-père paternel, Léon DELPLANQUE né le 31 août 1894 à Bruay-en-Artois dans le Pas-de-Calais a combattu dès 1914 dans le 43ème Régiment d'Infanterie. Après « quatre années de calvaire » comme me le dit si souvent mon grand-père, lors de la 2ème offensive de la Marne en 1918, il fut blessé par un éclat d'obus à la jambe et gazé. On le rapatria donc dans l'Hôpital militaire de Cognac en Charente-maritime à plus de 500 kilomètres. A la fin de la guerre, mon arrière-grand-père s'y trouvait toujours car son insuffisance respiratoire, due aux gaz, l'empêchait d'aller rejoindre sa femme. Ce n'est qu'en 1920 qu'il rentra chez lui, mais personne, pas même son épouse, ne reconnut en lui, le même homme, il était froid et ne parlait plus, comme rongé par des visions terrifiantes. Les moindres efforts étaient pour lui des supplices tant il avait des difficultés à respirer et à se déplacer avec une jambe en «papier mâché». Il était alors âgé de 26 ans !! Ne pouvant plus travailler, il vivait des pensions versées aux anciens combattants mutilés de guerre. Son état ne faisant que s'aggraver, il décéda le 20 juillet 1937 à l'âge de 37 ans, des suites d'une attaque aux gaz, 20 ans auparavant, laissant alors une veuve et deux enfants dont mon grand-père âgé à l'époque d'à peine 14 ans. Ce traumatisme est donc toujours présent, et j'ai l'impression parfois de le porter en moi, car d'une certaine manière ce mal-être que ressent mon grand-père, il l'a transmis à mon père, qui me le légua à son tour. J'en ai pour preuves les pleurs de mon grand- père à la suite de mes questions, 73 ans après la mort de son père.

Par ailleurs, le père de ma grand-mère maternelle, Louis MOREL né le 14 juillet 1887 à Chatelaudren dans les Côtes d'Armor, a, lui aussi, été mobilisé dès 1914. Il faisait parti d'un Régiment de Cavalerie appelé les Hussards car il mesurait plus d'un mètre quatre-vingts, ce qui était grand pour l'époque, et il montait très bien à cheval en tant que négociant en bétails. Il a fait la guerre dans des conditions de vie effroyables, peu et mal nourri, manquant de sommeil , souffrant du stress qui a aggravé l'état de son estomac. Ma grand-mère m'a raconté qu'à son retour, lui qui était un grand amateur de vin ne supportait plus l'alcool car sa gorge et son estomac avait été endommagés. De plus, il était obligé de boire une infusion à la camomille, à tous les repas sans quoi il ne pouvait le digérer. Il mourut en 1935 d'une complication à l'estomac en lien direct avec les séquelles que lui avaient laissées cette triste guerre. Ma grand-mère avait alors 10 ans et a vu son père être enterré sans reconnaissance, car après tout c'était la guerre qui avait tué son père !!
Mon arrière-grand oncle, Henry LE TROADEC né le 2 avril 1896 à Callac dans les Côtes d'Armor, sous-lieutenant au 288ème Régiment d’Infanterie, donna sa vie à Catillon-du-Temple dans l'Aisne le 20 octobre 1918. Alors qu'il était en permission à la suite d'une blessure et sachant que son Régiment changeait de secteur, il les rejoignit plus tôt, se faisant ainsi tuer trois semaines seulement avant l'Armistice du 11 novembre 1918.

On comprendra donc mieux ce à quoi j'ai pu penser en arrivant dans un lieu chargé d'histoire comme Verdun, où très certainement mes aïeux étaient passés quatre-vingts dix ans auparavant.

Mais, pour moi et pour les livres d'Histoire, c'est avant tout une bataille qui débuta le 21 Février 1916 et se termina le 19 Décembre 1916, 300 jours et 300 nuits de combats acharnés, effroyables, 24.000.000 d'obus tirés par les artilleries soit 6 obus au m² dont un quart n'ont toujours pas explosés, des milliers de corps déchiquetés, environ 300.000 morts (163.000 soldats français et 143.000 allemands). J'ai commencé par visiter avec ma classe le fort de Douaumont, l'un des quinze forts qui entourent Verdun. Dès le premier regard, je me suis tout de suite rendu compte que je n'aurais jamais voulu vivre dans un endroit aussi clos. A l’intérieur, mon sentiment était le même, c’était très humide, sombre, avec quelques passages étroits et j'avais du mal à m'imaginer qu'il avait été conçu pour l'éventualité des combats. En visitant les dortoirs des soldats, je me suis imaginé leur profond mal-être, surtout lorsque des tonnes d’obus leur pleuvaient dessus, les empêchant ainsi de dormir, gênés par les bruits et figés par la peur que le fort ne résiste pas aux attaques. L’objectif du fort était de tenir la ligne en croisant les feux des forts voisins pour créer une ligne infranchissable. Pour communiquer, on utilisait des pigeons et des signaux lumineux et ce n’est que lorsque le fort fut pris par les Allemands qu’il y eut le téléphone. Autour, tous les arbres sont jeunes car le terrain a été « labouré » par les bombardements. C'est pourquoi, après cette visite ma principale interrogation était : comment ne pas devenir fou en restant enfermé aussi longtemps dans un endroit pareil ? D'autant plus, que les conditions de vie y étaient effroyables et la mort omniprésente. Ainsi durant une période, les soldats ont eu tellement soif qu’ils étaient contraints de boire leur urine. Par ailleurs, quand on pense au bilan humain de ces quatre ans de guerre, et que l'on se rend compte que seulement cent mètres ont été gagnés, on se dit que cette guerre avait vraiment quelque chose de stupide… J’espère ne jamais vivre une chose pareille!

En chemin, nous avons traversé une forêt s'appelant la «zone rouge»,qui est en fait un paysage lunaire de 120.000 hectares où la moindre trace de végétation avait disparu en 1918, constitué pour l'essentiel de trous d'obus remplis d'eau boueuse, d'amas de métal et de bouts d'hommes épars. Sols bouleversés, villages détruits, munitions non explosées, pollutions, au plomb, au mercure et aux gaz de combat... Le coût d'une remise en état de ce territoire était d'une telle importance, qu'il a fallu abandonner l'idée de lui redonner sa fonction d'antan. Cet immense champ de bataille méritait d'être préservé, d'autant plus que d'innombrables corps étaient, et sont toujours, ensevelis en profondeur au milieu de milliers d’obus et d'armes.

Ce territoire est constitué essentiellement d'anciennes terres agricoles, et non de forêt comme je le croyais au début. Les terrains furent achetés aux propriétaires dans un périmètre délimité en concertation avec les maires de l'époque. La "zone rouge" était née et fut ainsi nommée en référence à la couleur du trait sur la carte et non à la couleur du sang comme on pourrait le penser à première vue. Après la visite, je n'avais plus qu'une idée en tête, m'en aller le plus loin possible, car je ne cessais de m'imaginer la violence des combats pour arriver à ce paysage, qui m'apparaissait si chaotique. Cependant, l’une des choses qui m’a sûrement le plus impressionné, ce sont les cimetières. Lorsqu’on voit toutes ces croix, plus de 16.000, cela donne vraiment à réfléchir, car, semé sur quelques kilomètres carrés, c'est le fruit de la cruauté humaine.
On peut alors se demander ce qu'il nous reste de ces quatre années folles de boucheries qui se soldèrent par la mort de dix millions d’hommes. Qui se souviendra de ces vingt et un millions et demi de soldats qui retournèrent dans leurs foyers avec un bras en moins et des nuits de cauchemars en plus ? Que représentent, dans la mémoire collective, des noms de lieux tels que Verdun ? D'après moi, la guerre de 1914-1918 semble aujourd’hui reléguée à des tablettes poussiéreuses que le temps finira par détruire, le souvenir avec. Ce qu’une majorité de la population semble avoir retenu du siècle écoulé n'est que l’impact de la Seconde Guerre Mondiale. Mon idée centrale est de savoir ce que fut la Grande Guerre pour nous, contemporains à la génération d'Internet. La Première Guerre Mondiale nous a laissé, en plus, hélas, des cadavres ayant servi d’engrais aux plaines d’Europe. Il me suffit alors de penser à l’utilisation massive des mitrailleuses, des gaz chimiques, des débuts des combats aériens et sous-marins pour me dire, que la "guerre de 14" a aussi marqué le début de l’innovation de la tactique, du brutal apprentissage de ce que peut être la modernité en matière de guerre, bref une porte d’entrée au vingtième siècle alors que les esprits naïfs des stratèges de l’époque se croyaient encore au dix-neuvième. C’est dans cet esprit que la guerre a évolué, tout comme celui du Maréchal Joffre, commandant en chef des armées françaises en 1914, qui lança ses troupes en pantalons de drap garance en rangs serrés et baïonnette au canon, face à des mitrailleuses allemandes dissimulées dans les forêts d’Alsace et de Lorraine en ce torride mois d’août de 1914.

Je me dois d'évoquer également les témoignages des soldats qui durent vivre au fond des tranchées, immobilisés dans une guerre de «ferraille» et livrés trop souvent à eux-mêmes. Français, Russes, Allemands ou Autrichiens devaient affronter la mort et l’héroïsme au quotidien. Qu’est-ce que cela implique ? Cela nous conduit, moi, simple étudiant, ou historiens à décrire une réalité quasi inimaginable tant l’horreur fut abondante. En effet, la vie dans les tranchées était synonyme de cohabitation avec les rats ou le cadavre d’un copain accroché aux barbelés en train de pourrir au soleil avec une odeur suffocante. L'été dans la chaleur et la poussière, l'hiver dans la boue, la boue et encore de la boue…Je me suis aussi promis de retenir à mon retour, que l'atrocité fit place à la banalité tant l’issue de la guerre semblait incertaine. Mais, finalement entre Français et Allemand, la seule différence était d'être né de part ou d'autre de la frontière. Tandis que la violence quotidienne, elle, était le lien commun de tous ces combattants. D’une guerre patriotique aux cris des "À Berlin !" et "Nach Paris !", les illusions firent vite place à un calvaire où la bêtise de l’homme était d’avoir commis l’erreur d’accepter d’être livré à l’abattoir pour des idéaux dont il ne se souciait même pas.

Pourtant, vingt ans plus tard, la folie d'un homme a déclenché une nouvelle guerre fondé sur le racisme et l'intolérance...

mercredi 5 mai 2010

Un voyage chargé d’histoire, d’émotions et de découvertes en Alsace Lorraine,

Les 48 élèves de 1ère ES 3 et de 1ère L 2 du Lycée Victor et Hélène Basch viennent d’effectuer le voyage de 4 jours en Alsace Lorraine avec leurs professeurs d’histoire et de géographie, M. Denis et M. Pinzan et Mme Vancassel, professeure de Français.

Deux axes ont été privilégiés lors de ce séjour.

La visite d’une ancienne mine de fer et de son musée et celle du complexe industriel en activité d’Arcelor Mittal à Florange, ont permis aux élèves d’appréhender le passé minier et industriel lorrain et de découvrir combien cet héritage est encore présent dans les paysages, les esprits et les activités actuelles ( avec une industrie sidérurgique aujourd’hui au cœur de la mondialisation ).

Ce voyage pédagogique a été aussi l’occasion de montrer comment ces régions marquées par les deux conflits mondiaux et les affrontements fratricides européens, sont devenues aujourd’hui des symboles de l’Europe actuelle démocratique et unie.

Verdun et ses champs de bataille, ses forts, la ligne Maginot et ses kilomètres de galeries souterraines, le camp de concentration du Struthof et sa salle de torture et d’expérimentations médicales, son crématoire et sa chambre à gaz, autant de lieux de mémoire de la première et seconde guerre mondiale qui ont particulièrement impressionné les élèves et leur ont permis de mieux ressentir la réalité vécue mais aussi le chemin parcouru par les Européens et les enjeux de la construction européenne.
Le quartier de l’Europe à Strasbourg et la visite du Parlement européen ont familiarisé les élèves avec les lieux et les institutions européennes tout en fortifiant leur conscience européenne.

Ancré dans les programmes d’histoire et de géographie de première, ce projet a reçu le soutien de la région Bretagne ( projet Karta ) et également de la Fédération Nationale André Maginot des Anciens Combattants. M. Chaudron, au titre de cette association, est venu au lycée pour la remise d’un chèque de 2 300€ et pour présenter l’association aux élèves. Il est reparti avec le compte-rendu d’un élève sur la visite d’un des lieux de mémoire, en vue d’un concours national et avec l’assurance que l’Histoire sera connue et la mémoire transmise…

M. Chaudron, représentant de la Fédération André Maginot lors de son intervention et de sa rencontre avec les élèves, les professeurs et M. Le Proviseur.

mardi 6 avril 2010

Mardi 6 avril, le premier jour

Bonsoir ,
Comme prévu nous avons quitté l'établissement aux environs de 4H30 du matin, laissant certains élèves dans un état quelque peu léthargique , cela était prévisible ! Les 10 heures de trajet se sont deroulées sans heurts, le soleil etait au rendez vous, ce qui a certainement contribué à apporter la bonne humeur ambiante de la journee.
L'arrivée à l'auberge est arrivé au bon moment, les élèves ne se sont pas fait prié pour prendre connaisance de leurs appartements, lits compris. Le lieu est tres agréable , on prévoit 20 degrés pour demain, beaucoup d'élèves ayant pressentis un temps plutot frisquet, se trouvent dans une drole de situation, avec des pulls et doudounes à gogo....

Pour les visites, beaucoup trop à raconter pour ce soir. En tout cas, un aprés midi à Verdun fort en émotions.

Zélia, Coralie, Clara.

mercredi 24 mars 2010

Le programme du séjour

Mardi 6 avril :

· Départ de l'établissement à 4h 30 - parking lycée ( donnant sur l’av. Charles Tillon ). Transport Duboullay.
· Pique-nique emporté par les élèves.
· 13h 30 à 17h : visites guidées du champ de bataille de Verdun, de l'ossuaire et d'un fort.
· 18h 30 : arrivée à Metz.
· Dîner et hébergement à l'auberge de jeunesse de Metz- 1, allée de Metz Plage.

Mercredi 7 avril :

· 7h 30 : petit déjeuner à l'auberge de jeunesse.
· 7h 45 : départ pour Florange et Neufchef.

Groupe 1

8h 30 à 12h 00 : Visite du site industriel d’Arcelor Mittal à Florange.
12h 30 : Pique nique à Neufchef.
14 h à 17h 00 : Visite guidée du musée de la mine et de l’ancienne mine de fer à Neufchef.

Groupe 2

9h 00 à 12h 00 : Visite guidée du musée de la mine et de l’ancienne mine de fer à Neufchef.
12h 30 : Pique nique à Neufchef.
14h 00 à 17h 00 : Visite du site industriel d’Arcelor Mittal à Florange.

· 17h 30 : départ vers Strasbourg.
· Arrivée vers 20 h00 : dîner et hébergement à l'auberge de jeunesse « René Cassin » 9, rue de l'auberge de jeunesse à Strasbourg.

Jeudi 8 avril

· Petit déjeuner à l'auberge de jeunesse.
· 11h : réception et visite du Parlement de Strasbourg.
· 12h 30 : pique-nique ( fourni par l’Auberge de Jeunesse ).
· 14h à 17h : visite du camp de concentration du Struthof.
· Dîner et hébergement à l'auberge de jeunesse.

Vendredi 9 avril

· 7h 30 : petit déjeuner à l'auberge de jeunesse.
· 8h 00 : départ de l’Auberge de jeunesse.
· 9h-11h 45 : visite de la ligne Maginot et du fort de Schoenenbourg ( nord de l'Alsace )
· Pique-nique ( panier repas fourni par l’auberge ) et départ retour vers Rennes.
· Arrivée dans la nuit vers 23h 30.

Le projet pédagogique du séjour

D’une Europe en guerre à une Europe unie et démocratique.

L’Alsace et la Lorraine sont marquées par les deux conflits mondiaux et les affrontements fratricides européens. Au cœur de l’Europe nouvelle elles abritent aujourd’hui les sièges de grandes institutions européennes et jouent de la coopération transfrontalière pour assurer leur mutation.

Responsables pédagogiques de l’action : M. Denis et M. Pinzan professeurs d’Histoire-Géographie.

Objectifs :

· Confronter la culture livresque scolaire de nos élèves à la « culture du terrain » par la découverte directe des lieux de mémoire des deux guerres mondiales en Alsace Lorraine pour consolider leurs connaissances et leur faire davantage appréhender les réalités vécues.

· Approfondir la réflexion de nos élèves sur les notions de mémoire, de lieux de mémoire et de devoir d’histoire en lien avec les programmes officiels d’histoire en Première ( «organisation du souvenir » et « commémorations » après la première guerre mondiale en France ) et en ouverture au programme d’histoire en Terminale ( « Bilan et mémoires de la seconde guerre mondiale en France » ).

· Sensibiliser à l’histoire des techniques industrielles et à la culture industrielle.

· Se familiariser avec les institutions européennes et le fonctionnement de l’Europe communautaire. Montrer que des champs de batailles où se sont affrontés Français et Allemands et des lieux de la barbarie totalitaire ( camp du Struthof ) est née la volonté de construire une Europe unie autour d’idéaux démocratiques.

Ces objectifs s’inscrivent dans les objectifs des programmes d’histoire-géographie des classes de première générale.

Professeurs impliqués et matières concernées :

M. Denis et M. Pinzan ( Histoire - Géographie ) + 2 accompagnateurs.

Cibles de l’action :

· Deux classes de première du lycée : 1ère L2 et 1ère ES3 soit 49 élèves.

· Indirectement : l’ensemble de la communauté éducative du lycée, les familles, la section d’histoire-géographie du lycée.

Programme du voyage pédagogique :

1. De l’histoire à la mémoire d’une Europe en guerre :

· Visite des champs de batailles de la première guerre mondiale à Verdun, l’ossuaire, un fort et le Musée.
· Visite de la ligne Maginot au fort de Schoenenbourg.
· Visite du camp de concentration du Struthof.

2. Lieux et mémoire d’une culture et d’une histoire industrielle en mutation :

· Mine de fer et rencontre avec d’anciens mineurs ( Ecomusée des Mines de Fer de Lorraine, association mémoire ouvrière des mines de fer de Lorraine, AMONFERLOR ).
· Visite d’un site industriel sidérurgique d’une multinationale ( Arcelor Mittal à Florange ) et rencontre avec des personnels.
· Etude de paysages.

3. Les institutions européennes : idéaux démocratiques et culture de paix.

· Visite du Parlement européen à Strasbourg.
· Présentation d’une région transfrontalière : Saarlorlux.

Implication des élèves dans le projet : avant, pendant, après.

· Avant :

o Recherches documentaires en relation avec le cours d’histoire sur « l’Europe des guerres » : 14/18, 39/45 conformément au programme de première. Histoire des techniques abordée en début d’année lors du chapitre sur l’industrialisation ( 1850-1939 ). A cette occasion, évocation des lieux de la mémoire industrielle qui seront visités lors du voyage.
o En géographie : TP de géographie à partir de cartes topographiques au 1/50 000 et images satellitales des lieux qui seront traversées lors du séjour ( Florange ).

· Pendant : Prise de notes lors des visites, rencontre et questionnement avec les anciens mineurs, reportage photos en vue d’une exploitation ultérieure.

· Après :

o Finalisation du dossier de voyage : celui-ci pourra présenter sous une forme libre l’ensemble des lieux visités lors du voyage, pourra être accompagné de photos, cartes, croquis et de commentaires scientifiques mais aussi personnels.

o Rédaction d’un compte-rendu personnel par chaque élève. Celui-ci devra préciser ses sentiments, ses réflexions, l’impression laissée dans son esprit, par les visites sur les lieux de mémoire de la seconde guerre mondiale. Ce texte pourra prendre la forme d’une lettre à l’image de celle que le soldat bloqué au front ou sur la ligne Maginot envoyait à sa famille et à ses proches ou à celle que le détenu du camp du Struthof aurait voulu recevoir ou envoyer. Ces lettres seront publiées sur le site intranet du lycée.

o Réalisation d’un blog qui permettra de présenter le séjour et les productions des élèves.

Evaluation de l’action :

· Evaluation des carnets de voyage à partir des critères définis par l’équipe des professeurs.
· Devoir en classe portant sur le voyage et les acquis cognitifs.
· Concours organisé auprès des élèves des deux classes pour évaluer la meilleure lettre rédigée qui répond le mieux aux critères fixés et qui sera donc mise en avant sur le site du lycée.
· Enquête de satisfaction auprès des élèves concernant l’organisation du voyage, les visites et rencontres réalisées….